Histoire du Groupe des Dombes

  • Présentation du Groupe des Dombes, par Pierre Lathuilière
  • Présentation du Groupe des Dombes, par Willy-René Nussbaum
  • Présentation du Groupe des Dombes, par Michel Leplay
  • Les hasards d’une naissance, par Alain Cleyssac

Présentation du Groupe des Dombes, par Pierre Lathuilière

Chaque année, depuis plus de 70 ans, à la fin de l’été, des théologiens catholiques et protestants se réunissent pour prier et réfléchir.

En 1936, l’abbé Paul Couturier qui, depuis trois ans, a rénové la formule de la Semaine de Prière pour l’Unité Chrétienne cherche une illustration pour la future semaine. Ayant repéré l’image d’un vitrail d’un temple de Suisse alémanique, il demande à un ami prêtre et germanophone, Laurent Rémillieux, d’aller voir sur place s’il est possible d’en obtenir une meilleure reproduction. L’abbé Laurent Rémillieux se rend donc à Herzogenbuchsee au nord de Berne (Suisse), et là, en entrant dans le temple, il découvre un pasteur en train de prier pour l’unité des chrétiens… Telle est du moins la légende des origines.

En fait, un ami du pasteur d’Herzogenbuchsee, le pasteur Richard Baümlin, avait fondée la fraternité Saint-Jean pour s’informer sur « toutes les formes de la foi chrétienne sans dommage pour l’amour et le service de sa propre Église » et pour demander l’Unité dans la prière. A Pâques 1937, l’abbé Rémillieux est invité pour une retraite de la Fraternité à Erlenbach et en revient enthousiaste faire le récit à l’abbé Couturier. Une retraite commune entre pasteurs protestants suisses et prêtres catholiques français (plus un ami laïc des abbés Couturier et Rémillieux, Victor Carlhian) est aussitôt organisée pour l’été suivant. Devant les difficultés liées au bilinguisme, très vite des pasteurs de Suisse ou de France viendront constituer un groupe de dialogue désormais francophone. Peu après, la guerre séparera les membres du Groupe naissant et obligera à la tenue de rencontres séparées en Suisse et en France. Mais le groupe aura trouvé dans ces retraites un fondement pour sa pratique : « il faut que notre théologie soit ruisselante de prière » selon l’expression de l’abbé Couturier.

En 1952, l’abbé Paul Couturier, malade, ne peut venir à la rencontre à l’abbaye des Dombes. Il meurt au mois de mars suivant. Le Père Maurice Villain lui succède pour la co-présidence catholique du Groupe. Après la mort de l’abbé Couturier, le Groupe commence à rédiger de brèves « thèses » en écho de ses échanges théologiques.

Les thèses

1956 – L’état de péché originel
1957 – La médiation du Christ et le ministère de l’Eglise
1958 – L’Eglise, Corps du Christ
1959 – L’autorité pastorale dans l’Eglise
1960 – L’apostolicité de l’Eglise
1961 – Sacerdoce et ministère de l’Eglise
1962 – L’acte sacerdotal du Christ dans l’activité sacerdotale de l’Eglise
1963 – Aucune thèse
1964 – Aucune thèse
1965 – La doctrine du Saint-Esprit
1966 – Aucune thèse
1967 – L’ « intercommunion »
1968 – La succession apostolique
1969 – Eglise et Esprit Saint
1970 – L’Eglise, communion des saints

De 1960 à 1971, le Groupe va se réunir alternativement à Taizé et aux Dombes. De nombreux jeunes viennent à Taizé et cela va marquer le Groupe des Dombes : confrontés à la question dite de « l’intercommunion », ces jeunes demandent au Groupe de leur présenter clairement ce qui fait problème et ce qui peut « bouger ». Cette demande sera à l’origine du premier document des Dombes : « Vers une même foi eucharistique ? » (1972). A partir de 1971 et jusqu’en 1997, le Groupe des Dombes se réunira sans discontinuer à l’abbaye N.D. des Dombes.

Dans la lancée du premier document et dans la logique des questions qu’il posait, le groupe travaille et publie un nouveau document : « Pour une réconciliation des ministères » (1973). Dans ce document, une observation émerge : tout ministère comporte une dimension collégiale (§ 21), une dimension personnelle (§ 22) et une dimension communautaire (§ 42). L’importance de cette observation se vérifiera dans la suite de la réflexion du Groupe, mais aussi par ses effets dans d’autres lieux de dialogue. Le Groupe poursuit et complète sa réflexion par un troisième document trois ans plus tard : « Le ministère épiscopal » (1976).

A travers ces trois ouvrages, une méthode se dessine :
1) les propositions de réflexion doctrinale sont suivies de propositions pastorales ;
2) la réflexion doctrinale s’appuie de plus en plus sur une enquête historique.

Sans craindre la difficulté, le Groupe des Dombes se lance dans une réflexion qui donne lieu à un quatrième ouvrage : « L’Esprit-Saint, l’Église et les sacrements » (1979).

En 1981, la discussion se porte vers un autre thème délicat et il faudra traverser bien des turbulences avant d’arriver à produire le document intitulé : « Le ministère de communion dans l’Église universelle » (1986). Ce texte sortira quelques mois avant le voyage de Jean-Paul II dans la région lyonnaise.

1987 : Cette année du cinquantenaire du Groupe se devait d’être exceptionnelle. Des personnalités des Églises et du mouvement œcuménique viennent fêter et évaluer l’événement avec ce groupe « privé », le plus ancien groupe de dialogue œcuménique francophone existant. De cet anniversaire sortiront deux réalisations :

1/ Un ouvrage rassemblant tous les écrits (thèses et documents) du Groupe des Dombes : « Pour la communion des Églises » (1988).

2/ Un ouvrage où le Groupe rend compte de sa méthode et de son actualité : « Pour la conversion des Églises » (1991). En 2005, le Cardinal Walter Kasper dira : « Il n’existe pas d’œcuménisme sans conversion, et pas d’avenir du tout sans conversion. La meilleure réflexion que je connaisse à ce sujet se trouve dans le document du Groupe des Dombes intitulé ‘Pour la conversion des Églises’ ». Ce document marque une étape pour le Groupe des Dombes sur le fond et dans la méthode : a) Sur le fond, en proposant de distinguer entre « conversion chrétienne », « conversion ecclésiale » et « conversion confessionnelle » ; b) Sur la méthode, en spécifiant 4 temps : 1/ questionnement, 2/ enquête historique, 3/ témoignage de l’Écriture, 4/ propositions de conversion.

« Sur quel thème mettre en œuvre ce que l’on vient de recueillir comme notre expérience propre de  dialogue ? ». Telle est la question en 1991. Cette question aboutit à un long travail sur un thème peu abordé jusqu’alors dans les dialogues œcuméniques et pourtant très sensible  dans le peuple de nos Églises : Marie. Cela donnera l’ouvrage « Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints » (un 1er volume en 1997, un 2ème en 1998, puis les deux réunis en un seul volume en 1999). Quatre questions théologiques sont privilégiées dans ce document : 1/ la « coopération » de Marie au salut 2/ la virginité perpétuelle de Marie 3/ les deux dogmes définis par l’Église catholique, l’Immaculée Conception et l’Assomption 4/ l’invocation de Marie.

En 1997, pour la dernière fois, le groupe se réunit à l’abbaye des Dombes. Depuis 60 ans, le Groupe des Dombes était accueilli par les trappistes. La communauté a vieilli, le nombre des moines a  diminué. La Trappe n’a plus les moyens de  recevoir le Groupe. Le Groupe qui avait écrit en 1987 qu’il s’était « fixé définitivement à l’abbaye cistercienne des Dombes » doit chercher l’appui d’une autre communauté contemplative. Le choix se porte sur l’abbaye bénédictine féminine de ​Pradines, près de Roanne, qui accepte très volontiers. Depuis 1998, le Groupe des Dombes – qui a gardé son nom avec l’accord des moines – est donc accueilli quelques jours chaque été par les moniales de Pradines. En arrivant chez les bénédictines, le Groupe a aussi changé dans sa composition, accueillant pour la première fois des femmes  parmi les 40 membres du Groupe.

Dans ce cadre nouveau, sept ans durant, le Groupe approfondit le thème complexe de « l’autorité doctrinale dans l’Église » et produit un de ses plus longs documents : « Un seul Maître » . L’autorité doctrinale dans l’Église (2005).

Il travaille ensuite à un commentaire de la prière du Notre Père, publié en 2011 sous le titre : « Vous donc, priez ainsi ». Le Notre Père, itinéraire pour la conversion des Églises.

Actuellement le groupe réfléchit à la question de l’Église, de son unité et de sa catholicité.

Le Groupe poursuit ainsi son chemin de prière, réflexion et conversion au service des Églises avec lesquelles il entretient des relations libres (c’est un groupe privé) et fraternelles (chacun des membres – catholique ou protestant – est clairement inséré dans son Église).

​Pierre Lathuilière​​

Présentation du Groupe des Dombes, par Willy-René Nussbaum

En 1937, à l’initiative de l’abbé Couturier et du pasteur Richard Baümlin d’Erlenbach, près de Berne, une première rencontre de trois prêtres et de trois pasteurs a lieu à la Trappe des Dombes (Ain). Une « cellule œcuménique » (Père Villain) composée de Français et de Suisses se réunit aux Dombes en 1937. Après la guerre, elle continua à se retrouver chaque année, alternativement aux Dombes, à Presinge, à Grandchamp et à Taizé, puis définitivement aux Dombes, dès 1971. Ni définition ni articles d’un règlement, mais un désir profond de réduire la fracture de l’Église d’Occident, donc de dialoguer d’abord entre catholiques et protestants (réformés et luthériens), mais en faisant aussi appel à des orthodoxes et à des anglicans. Le groupe augmenta jusqu’à une quarantaine de membres (vingt et vingt). Il s’est toujours voulu libre dans son recrutement, ne dépendant d’aucune autorité contraignante et s’élargissant par cooptation, tout en n’invitant que des prêtres et des pasteurs représentatifs de leurs Églises.

Le groupe organise sa vie autour de trois composantes : une recherche théologique, un vrai dialogue et la prière. Recherche théologique : dès 1956 sont rédigées des thèses résumant l’acquis des sessions. Il avait fallu vingt ans d’apprivoisement. C’est seulement en 1971 que le groupe décida de publier ses thèses de l’année : Vers une même foi eucharistique ? Le groupe traita trois grands sujets : la christologic, la pneumatologie et l’anthropologie, puis aborda le problème du rapport entre le Christ et l’Église, et entre l’État et l’Église. Sur ces bases, il élabora les documents suivants : Pour une réconciliation des ministères. Éléments d’accord entre catholiques et protestants (1976), Le ministère épiscopal. Réflexions et propositions sur le ministère de vigilance et d’unité dans l’Église particulière (1976), L’Esprit Saint, l’Église et les sacrements (1979), Le ministère de communion dans l’Église universelle (1985) et Pour la conversion des Églises (1991).

La conversion des Églises est le fil conducteur de la réflexion du groupe. C’est sur ce point qu’il éprouva la nécessité d’un vrai dialogue, facilité par une longue connaissance mutuelle. Chacun savait que l’autre ne trichait pas avec sa foi, et il fallait que s’exerce une vie du groupe centrée sur la continuité et le changement propres à la conversion. Enfin, la théologie et le dialogue (tirent toujours liés à la prière, dans le rassemble­ment eucharistique du matin, dans la prière de midi et du soir.

La question touchant la vérité de l’identité confessionnelle dans le cadre du .dialogue entre Églises reste ouverte. Les Églises de la Réforme sont ici amenées à réinterroger le sens d’expressions telles que l’« Écriture seule », la « foi seule », la «  grâce seule ».

Willy-René Nussbaum
in Pierre Gisel (dir), Encyclopédie du protestantisme, coll. Quadrige, Paris, PUF, 2006.

Présentation du Groupe des Dombes, par Michel Leplay

Depuis le début du XXe siècle, marqué notamment par l’expansion missionnaire, la chrétienté s’agite et les Eglises se posent des questions, d’une guerre à l’autre, et malgré les immenses progrès techniques. Quelques-uns n’ont pas pris leur parti de la division du Corps du Christ. Et c’est dans les années 1930 que se précisent l’exaucement d’une prière et la réalisation d’un projet pour « l’unité des chrétiens, quand Dieu voudra et par les moyens qu’Il voudra ».

Un noyau initial, catholique et protestant, français et suisse, autour de l’abbé Couturier, se constitue d’abord en Suisse allemande. Le groupe se développe dès 1937, par l’accueil à la Trappe des Dombes d’une vingtaine de prêtres et pasteurs : ils confirment la vocation de leur génération de travailler modestement mais fondamentalement à comprendre et guérir les blessures faites au Corps du Christ, en Occident, par la division des Eglises depuis le XVIe siècle. Le projet est théologique et va procéder par étapes très modestes, car le contentieux est lourd.

Aussi est-ce pendant une trentaine d’années que le Groupe des Dombes va mener des travaux d’approche discrets, sans publication, mais gardant en mémoire les progrès accomplis dans l’inventaire de la rupture : des thèses sont archivées, qui concernent les points les plus litigieux de notre désaccord ecclésial : les ministères, les sacrements, l’Eglise, le Saint-Esprit, la succession apostolique. Les quelques points d’accord sont soigneusement consignés dans des thèses généralement brèves : rédigées entre 1956 et 1970, elles ont été publiées dans le recueil du cinquantenaire, Pour la communion des Eglises (Le Centurion, 1988, p. 11 à 34).

La composition du groupe s’est étoffée et stabilisée. Il compte aujourd’hui quarante personnes au total, à quantité égale de catholiques romains et de protestants luthéro-réformés. Nous nous recrutons par cooptation, chacun étant agréé par ses pairs et certes responsable dans sa communauté ecclésiale, mais non mandaté par elle. Depuis quelques années, le carré masculin et clérical du groupe s’est transformé en un cercle plus représentatif de la société globale, avec l’apport bienfaisant de quelques sœurs catholiques et protestantes. Enfin, notre dialogue occidental entre catholiques romains et Eglises de la Réforme a pris, quand le sujet le demandait, l’avis de visiteurs anglicans, orthodoxes, ou de tels spécialistes des sciences bibliques, humaines, etc…

Depuis qu’en 1968 nous avons été interpellés fortement par l’impatience œcuménique de jeunes réunis à Taizé, nous avons publié des documents « officiels » en ce sens qu’ils sont signés par tous les membres du groupe. Le premier, le plus important sinon le meilleur, date de 1971 et pose les jalons d’un accord entre protestants et catholiques : Vers une même foi eucharistique ? Nous tracions un signe qu’on ne peut effacer sur le chemin de l’hospitalité eucharistique que nous pratiquons depuis avec quelle joie ! Devaient suivre, sans impératif de calendrier, des documents traitant successivement de la Réconciliation des ministères, du Ministère épiscopal, de celui de la Communion dans l’Eglise universelle, puis un document récapitulatif Pour la communion des Eglises, déjà cité, suivi en 1990 d’un texte essentiel Pour la conversion des Eglises. Dans cette dynamique, restait à vérifier nos intuitions et à réaliser nos intentions avec un travail qui fut heureux sur Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints. Actuellement, nous sommes soumis et sans aucun doute promis au rude labeur d’une recherche sur L’autorité doctrinale dans l’Eglise et la hiérarchie des vérités. Mais la fraternité, la vie spirituelle et les exigences théologiques du Groupe des Dombes sont d’une vigueur inépuisable, par la seule et suffisante grâce de notre Seigneur.

Michel  Leplay
Fiche d’Unité Chrétienne (Petite encyclopédie de l’oecuménisme)​

 

Les hasards d’une naissance, par Alain Cleyssac

C’est sur un « hasard » que l’abbé Couturier fonde la première cellule de dialogue interconfessionnnelle entre catholiques et protestants. C’est pour avoir la photographie d’un vitrail d’E. Burnand qu’il écrit à Berthold Zwicky, pasteur à Herzogenbuchsee en Suisse. Ce dernier est membre de la « Fraternité St Jean » créée  par le pasteur Baümlin et qui porte le souci de l’unité des chrétiens. C’est le début d’une longe et fructueuse amitié. L’abbé Remillieux, ami de l’abbé Couturier, prend contact avec eux, dès 1936, et en juillet 1937 se déroule à la trappe des Dombes, la première rencontre entre les pasteurs suisses (R. Baümlin, Ch. Huber et B. Zwicky) et les amis de l’abbé Couturier (outre l’abbé lui-même, J. Montchanin, L. Remillieux, L. Richard et V. Carlhian). La 2ème rencontre en août 1938 aura lieu en Suisse à Erlenbach, la 3ème en août 1939 aux Dombes, selon le principe de l’alternance entre la trappe des Dombes et une maison protestante. Des noms nouveaux viennent se joindre au groupe initial comme ceux de Peter Barth (le frère de Karl), le pasteur J. de Saussure, le P. Villain. En juillet 1942 a lieu la dernière réunion de ce « premier groupe des Dombes ». Les liens avec la Suisse alémanique se distendent en effet avec la guerre et l’obstacle de la langue conduit l’abbé Couturier à préférer continuer le dialogue avec ses nouveaux contacts francophones. A l’automne 1940, il a rencontré pour la première fois à Lyon, Roger Schutz, alors étudiant en théologie protestante à Genève qui était en train de poser les fondements de la première communauté monastique protestante à Taizé près de Cluny. Les deux hommes habités par le même idéal se comprennent rapidement et en juillet 1941, l’abbé se rendra à Taizé.

A la même époque, il rencontre Jean de Saussure, pasteur néo-calviniste de Genève et c’est avec lui qu’il monte une nouvelle fraternité oecuménique dont la première rencontre a lieu aux Dombes du 28 septembre au 2 octobre 1942. Si le noyau catholique reste stable, le personnel protestant est totalement renouvelé, passant d’un piétisme traditionnel à la nouvelle vague théologique avec ses divers courants : le néo-calvinisme et le barthisme, auxquels il faut ajouter les frères de Taizé R. Schutz et Max Thurian, qui représentent plutôt la « Haute Eglise » du protestantisme francophone, et le « COE en formation » représenté par N. Ehrenstron. La guerre empêchera toute autre réunion du groupe avant 1946, mais il se poursuivra alors, toujours alternativement aux Dombes et dans une maison protestante, Grandchamp ou Presinge. Si le « 2ème groupe des Dombes » est plus tourné vers la théologie que le premier, l’abbé Couturier y maintiendra toujours un climat de prière.

Alain Cleyssac
De l’unionisme à l’oecuménisme. La diffusion de la pensée de l’abbé Couturier dans l’Eglise catholique, de 1945 à 1970, à travers le centre oecuménique « Unité Chrétienne », mémoire de maîtrise en histoire, Université Lyon 2, 1982, p. 10-11.